Bonjour,
Je voudrais apporter mon témoignage : en tant que responsable RH, j’ai assisté à des pratiques managériales irresponsables et proches du harcèlement et on m’a licenciée sous prétexte de divers griefs, qui évidemment n’existent pas. Je passe bientôt aux prud’hommes.
Depuis, le pôle emploi m’envoie de cabinet d’accompagnement en cabinet, qui sont bien évidemment désolés de recevoir une personne qui sait déjà faire son cv et chercher les postes où ils se trouvent. N’ayant rien trouvé ou alors des presque smics pour des bac+5, j’ai ouvert mon propre cabinet de conseil en management, recrutement, coaching et même théâtre d’entreprise puisque je suis présidente d’une association de théâtre.
J’ai demandé deux fois des formations dîplomantes (à l’IAE de Lyon) : une pour la présidence d’associations, une autre pour le coaching : elles m’ont été refusées car on m’a dit que l’IAE “n’achète pas de places au pôle emploi”.
J’ai signalé tout ça au responsable territorial du pôle emploi, à son président, à M. Perben, sur le site de l’Elysée… et maintenant à vous. Je connais une comptable à qui on a répondu : les nouvelles normes IFRS, les cadres peuvent bien se les financer ! Mais aussi les cabinets qui me suivent me disent que même une formation de cariste est impossible à obtenir en ce moment. Alors, la formation, ce serait bien pendant qu’on a les droits, déjà non ?
Et puis, j’ai été licenciée à 49 ans et je ne peux donc bénéficier des 36 mois à partir de 50 ans, or je suis confrontée aux mêmes difficultés pour trouver un emploi puisque maintenant j’en ai 50 ! Ca aussi c’est injuste non ? Il faudrait que si on a 50 ans pendant les droits, on puisse passer à 36 mois.
Enfin, une dernière chose : je suis spécialisée en prévention des risques psychosociaux : on en parle beaucoup, mais il n’existe pas de réponse appropriée en amont ; la réponse est offerte au niveau thérapeutique et juridique quand il est pratiquement trop tard. Or, je voudrais créer des unités, soit dans les entreprises, soit en hôpital, qui regrouperaient toutes les expertises : thérapeutique et juridique bien évidemment, mais aussi conseils et coaching en comportement dans l’entreprise, soit vis-à-vis du manager dont le comportement ne serait pas approprié, soit vis-à-vis du salarié, pendant qu’il en est encore temps, pour lui indiquer toutes les mesures et attitudes à avoir possibles pour s’en sortir. Cette prise en charge en amont n’existe pas, elle est pourtant essentielle. Qu’en pensez-vous ?